L’Écorce est depuis des générations propriété de la famille de Claire. Tous ceux qui s’y sont succédés ont eu à cœur de préserver cet endroit, de le maintenir en état.
Les deux noms de l’Ecorce et du Marchais sont fort anciens.
Des documents du XIII et XIV siècle nous les font connaître comme des fiefs relevant de la châtellenie de Vieillevigne.
Le nom de l’Ecorce n’a pas toujours présenté la même orthographe, tantôt « Lescorce », tantôt « l’Ecorce ».
Si l’on fait attention aux noms des villages qui avoisinent le château actuel il dû être un rendez-vous de chasse….Le voisinage du château était rempli de bois.
La vieille demeure seigneuriale n’occupait pas la même situation que le château actuel, bâti en 1817.
Elle s’élevait plus bas, à une cinquantaine de mètres de l’Oignon…
… René Le Maignan avoue tenir « de haut et puissant seigneur Jacques Gabriel Le Clerc, Maréchal des camps et armée du Roi, Marquis de Juigné, Baron de Champagné, La Lande, Montaigu, Rocheservière, Boisrouaud, seigneur de Vieillevigne… » le lieu noble, domaine, appartenances et dépendances de l’Ecorce, consistant en maison, cour, chapelle, courtil, prés, paturaux, bois, futaies, garennes, étang, fuye, terres arables et non arables.
Cette vieille demeure seigneuriale fut incendiée par les colonnes infernales en 1794.
L’actuel château de l’Ecorce fut reconstruit en 1817 avec les pierres de l’ancien château, par Augustin Charles Alexis Le Maignan de l’Ecorce, rescapé de la Guerre de Vendée.
Le Calvaire…a été béni le 26 juillet 1914.
Sur le piédestal, les armes et le blason des premiers Le Maignan, ( trois coquilles Saint Jacques) et une devise : « Semper fidelis ». …deux fleurs de lys, pour la fidélité de cette famille au roi.
La Chapelle de Sainte Marguerite de l’Ecorse
Proche du château, se trouvait une petite chapelle dédiée à Sainte Marguerite… brûlée en même temps que le château. Pendant un siècle et demi, les paroissiens de Vieillevigne, voisins de Saint-André-Treize-Voies, vinrent assister à la messe le dimanche, parfois en cachette, pendant la Révolution et les Guerres de Vendée.
Quand la petite histoire rencontre la grande histoire
En 1622, les deux frères Le Maignan, Jean de l’Ecorce et René du Marchais, les seuls catholiques importants en cette terre devenue protestante, eurent l’honneur de donner asile, à la suite de Louis XIII, lors de son passage à Vieillevigne. Le Roi vint à l’Ecorce, le soir du 12 avril 1622, pour préparer ses plans pour continuer la guerre contre les protestants.
Au moment de la Révolution, la famille Le Maignan de l’Ecorce était représentée par Louis Gabriel que nous évoquons dans la généalogie.
Après la Révolution, plusieurs membres de la famille Le Maignan furent maire de Vieillevigne et trois ont leur nom gravé sur les cloches de l’église (un paragraphe du document familial est consacré à ces cloches)
En 1816, l’Ecorce fut témoin d’une réunion des chefs royalistes des divisions du Bas Poitou, à l’occasion du débarquement à Noirmoutier, de Monsieur Louis de la Rochejacquelin…
En 1832, le 21 mai, les chefs de division du 3ème corps d’armée vendéen (celui de Charrette) à la fidélité desquels s’était confiée la Duchesse de Berry, y tinrent également conseil.