Sur le Domaine de l’Écorce, un séjour à votre mesure auditive acoustique

Le Domaine de l’Ecorce, un lieu aménagé pour offrir aux personnes hyperacousiques et/ou acouphéniques,  un havre de paix ressourçant, alliant la quiétude de la nature, de jolies bulles de culture et le plaisir de la rencontre, à hauteur de voix.

Un lieu apaisant et ressourçant pour les personnes hyperacousiques et/ou acouphéniques 

Un lieu de vacances, de repos, de formation, pour une halte

Le gîte Le Pressoir et les chambres d’hôtes ont été conçus avec des aménagements phoniques et acoustiques pour le mieux-être des personnes hyperacousiques et/ou acouphéniques

atteintes de handicaps acoustiques (y compris Maladie de Ménière dont l’un des symptômes est l’acouphène).

Seules, en amoureux, avec leur famille et amis, ces personnes trouveront le moment et la chambre qui leur conviendront pour profiter pleinement de leur séjour dans ce lieu champêtre et paisible, vivifiant grâce à la nature préservée, à la couleur verte qui imprègne tout cet environnement, aux sons de la nature.

Auprès de Claire et Patrice, les hôtes trouveront l’écoute, la compréhension et l’aide nécessaire pour partager des moments d’échange, aménager leur fonctionnement quotidien, découvrir les propositions touristiques adaptées ou à tenter.

Sur place, le Labyrinthe Papillons, la bibliothèque, le Jardin Clos, le Petit Bois, permettent aux hôtes des sorties à leur mesure, des balades bucoliques, de jolis points de vue, des moments choisis en famille ou entre amis, des observations animalières, des bulles de culture grâce à des milliers de livres dont des documentaires, des nouvelles, des romans, des livres d’humour, des ouvrages sur l’art, des BD, des albums – un régal aussi pour adultes. Selon la fréquentation de la piscine, il est possible des trouver le meilleur moment pour le plaisir de nager en toute sérénité.

A l’heure des grillons, du réveil des oiseaux, du vent qui souffle dans la frondaison des arbres, les bouchons occultants peuvent être nécessaires à nos hôtes

Accessibilité pour les personnes hyperacousiques et/ou acouphéniques souffrant de handicaps auditifs acoustiques

Le domaine de l’Ecorce, premier lieu adapté aux personnes hyperacousiques et/ou acouphéniques – Un merveilleux cadeau pour les oreilles valides !

L’accessibilité auditive acoustique sur le domaine est un parti pris que Claire et Patrice ont voulu dès la conception de leur projet d’accueil, leur projet de vie.

Claire – Hyperacousie très sévère depuis 1997 et acouphènes supportables depuis 1975 -, s’est attachée à aménager les espaces intérieurs et extérieurs et à établir des formules pour favoriser l’accueil des personnes acouphéniques et/ou hyperacousiques à partir

  • de son expertise de vie quotidienne et des expériences d’autres personnes touchées,
  • en s’appuyant sur le soutien et les compétences de son mari, le savoir-faire de l’architecte et des artisans, les solutions de construction phoniques et acoustiques existantes,

De nombreux aménagements de haute qualité phoniques et acoustiques sont réalisés à l’intérieur comme à l’extérieur, depuis la rénovation des bâtiments jusque dans le choix des matériaux, des sols, en passant par les ustensiles de cuisine.

Depuis plus de 15 ans d’accueil, grâce aux témoignages des hôtes qui en ont bénéficié, nous constatons que ces aménagements spécifiques se révèlent aussi un merveilleux cadeau pour tous les hôtes. Ils renforcent le sentiment d’apaisement et de quiétude que les hôtes ressentent en arrivant au Domaine de l’Ecorce, en entrant dans le gîte de séjour, ou dans nos chambres d’hôtes.

agenda_hyperacousie02

Aménagements phoniques et acoustiques au Domaine de l’Ecorce – Exemples

Ecoute, compréhension et arguments de part et d’autre, compétence professionnelle sont nécessaires pour mener à bien ces aménagements, avec l’accessibilité d’usage.

Isolation phonique et acoustique renforcée

  • Plancher (entreprise Charpentier)
  • Plafond (entreprise MGP)
  • Cloisons intérieures (entreprise MGP)
  • Murs en pierres sèches (cage à sons) (entreprise Lift Face)
  • Murs en chanvre (entreprise Lift Face)
  • Ouvertures intérieures : joint sous les portes, normes acoustiques supérieures
    (entreprise Atelier du Bocage)
  • Ouvertures extérieures : double vitrage (entreprise Atelier du Bocage)
  • Ventilation : appareillage et caisson phonique (entreprise Jeanneau Forclum)
  • Tuyauterie : caisson phonique ; tuyauterie striée
    (entreprises Atelier du Bocage et Amiaud plomberie)
  • Hotte de cuisine : appareillage et caisson phonique (entreprise Atelier du Bocage)
  • Revêtements de sol : jonc de mer, lino très épais qualité acoustique (entreprise Sorin)

Matériaux

  • Bois : mobilier, bar, escalier (brocanteur Soulard, Tonnellerie, entreprises Piveteau et Charpentier)
  • Stratifié, mélaminé : plan de travail et de toilette (entreprise Atelier du Bocage)
  • Chanvre (entreprise Lift Face)

Mobilier

  • Frein de fermeture aux portes placards et tiroirs (entreprise Atelier du Bocage)
  • Sièges en rotin
  • Feutres sous les pieds de chaises
  • Réflexion à avoir entre le mobilier et son utilisation

Équipement et objets du quotidien

  • Bulgomme sur les tables
  • De l’huile dans les gonds et tout mécanisme et rouage
  • Clavier de l’ordinateur et soufflerie
  • Ustensiles de cuisine en plastique, moules en silicone
  • Vaisselle papier et carton, en plastique non sonore, couverts en plastique
  • Électroménager choisi en fonction du dB et de la sonorité produite
  • Brise-jet, fond d’évier en plastique mou
  • Paniers en osier, rotin, dessous de plat en rotin, liège
  • Couvercles en silicone et plastique, film plastique alimentaire
  • Sacs et pochette en tissus, plastique non sonore, boîte à œufs en carton
  • Réveil sans tic-tac, stylo tube
  • Télécommande pour ajustement précis de l’intensité sonore
  • Radio et autres appareils de musique éteints ; pas d’attente téléphonique musicalisée
  • Chaussons d’intérieur

SI 12 - sanitaires WC RdC DSC00146Critères de choix pour un appareil, un revêtement

  • Décibels
  • Matière
  • Qualité de l’émission sonore
  • Son aigu à bannir chaque fois que possible

Des choix difficiles

  • Le carrelage, sonore mais facile d’entretien au balai : choisi pour lieux très fréquenté comme le séjour
  • Le jonc de mer (comme la moquette) : confort phonique mais entretien à l’aspirateur, choisi pour l’étage qui se salit moins que le RDC

Environnement extérieur

  • Calme, nature, pas de silence complet et total
  • Des allées en sable sans graviers ni autres matériaux qui crissent
  • Aires de jeux éloignées des hébergements

A proscrire et/ou attention à la destination (quelques exemples)

  • Graviers dans les allées
  • Revêtement plan de travail et salle de bain en verre, marbre, pierre
  • Plancher parquet qui grince, résonne
  • Mobiles musicaux et sonores
  • Séparations de porte en coquillages, en capsules,…
  • Tout ce qui produit des sonorités aiguës, une masse sonore
  • Voir liste des sons douloureux
  • Tous les sons, mais cela est impossible, inimaginable, impensable et fortement déconseillé par les spécialistes et pour garder un peu de vie autour de soi et donc le moral

————————————————————————————————————————————————————————————————————————————–

Cette 2ème partie est en cours d’écriture.

Revenez très bientôt pour en savoir plus sur ce qui est arrivé de génial dans la vie de Claire et … qui permet à Patrice de revivre !

Reconnaissance officielle des déficiences et handicaps auditifs acoustiques 

Le souhait de Claire est d’obtenir le Label Tourisme et Handicap pour ces réalisations. C’est toujours impossible à ce jour. Le Label Tourisme et Handicap ne prend pas en compte les déficiences auditives acoustiques invalidantes. En effet, celles ci ne sont pas reconnues officiellement et ne sont pas inclues dans la Loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, augmentée de la notion de Conception Universelle (ONU) et de l’Accessibilité Universelle.

Il est donc impératif d’obtenir que les déficiences auditives concernent aussi l’hyperacousie et les acouphènes, la RECONNAISSANCE OFFICIELLE DES DÉFICIENCES et HANDICAPS AUDITIFS ACOUSTIQUES et la prise en compte dans la Loi de 2005. Avec l’espérance de conduire à la mise en place d’aide et de soutien adaptes, une meilleure compréhension de la part de notre entourage, l’accessibilité des lieux publics et touristiques pour que les personnes sortent de l’exclusion inhumaine et de l’enfer sonore.

L’objectif d’obtenir cette reconnaissance est la priorité de Claire, pour elle et pour toutes les personnes concernées par ces déficiences invalidantes et douloureuses. C’est la motivation de son engagement associatif.

A partir d’une expérience de vie hyperacousique très sévère au quotidien – 1997 – 2021

Claire souffre d’hyperacousie très sévère –  1997-2021 – et a des acouphènes supportables – 1975-2021 – puis légers depuis 2021

DSC00350Suite à une radiothérapie pratiquée sur la région de l’oeil droit pour finir d’éradiquer un méningiome sphéno-orbitaire droit après une opération, et pendant 3 ans, Claire découvre que chaque son provoque des douleurs insupportables. La petite cuillère remuée dans le bol, la friture dans la poêle, le pain croustillant, le chant des oiseaux, les grillons, tout appareil motorisé, le chuchotement, les jingles, toutes les musiques et donc les fêtes. La liste infinie des familles de sons diversifiés est illimitée. Les sons naturels et ceux issus de l’activité humaine s’enchainent sans discontinuer.

Conséquences des douleurs sonores

Elles sont insupportables à longueur de journée, provoquant des conséquences en chaîne : épuisement intense, perte de mémoire et d’élocution, agressivité, blocage de réflexion et de mouvement, etc. Dans notre société de plus en plus sonorisée partout et tout le temps dès le berceau, vivre dans cet environnement devient impossible. Aucun des nombreux  soignants consultés ne comprennent ni ne savent ce qui se passe dans les oreilles de Claire. Elle doit quitter son travail d’éducatrice de jeunes enfants, réduire sa vie familiale, amicale, sociale, culturelle, et les déplacements pour moins souffrir. L’isolement s’installe jusqu’à l’exclusion de tous les domaines de la vie quotidienne pour ne plus souffrir.

En 2001, diagnostic de l’ORL

L’ORL diagnostique l’hyperacousie, l’effondrement du seuil de tolérance à des sons normaux. Traitement : Anti-douleur et « Occupez-vous pour oublier. Ne vous coupez pas des sons. Allez voir sur internet pour voir comment vivre avec. »

Claire a enfin l’identification du « monstre auditif » mais reste dans l’inconnu douloureux invisible et l’incompréhension de tous les sachants consultés.  La vie de Claire est radicalement bouleversée. Celle de son mari aussi, qui doit réduire drastiquement ses sons en sa présence.

Faute de traitement, face à des spécialistes démunis, à un manque d’intérêt médical et d’information général, Claire se refuse de vivre dans le silence jusqu’à la fin de sa vie. Elle cherche inlassablement des solutions de vie pour maintenir son goût de vivre et des autres, garder sa dignité et son humanité.

Après un long temps de réflexion avec son mari, l’évaluation de ce qu’elle peut faire dans ses domaines de compétence, c’est à dire rien, le domaine familial lui donne l’opportunité de vivre dans un environnement sonore que ses oreilles peuvent supporter en grande partie. Certains sons inhérents à la nature – chants d’oiseaux, grillons – et à l’activité humaine ne peuvent bien sûr pas être supprimés. Ils sont aussi nécessaires car ils maintiennent la vie. S’ils sont trop douloureux, le domaine offre des lieux de calme pour reposer les oreilles.

Avec son mari, ils bâtissent leur projet de vie, sur le domaine, dans des bâtiments tout à reconstruire. La Ferme de L’Ecorce d’abord, puis le Domaine de l’Ecorce, pour accueillir leurs hôtes.  Ainsi, depuis 2007. Au rythme des oreilles de Claire et de l’énergie sans faille de son mari.

Quand l’espoir renaît – avec 3 amies fidèles depuis 1997 : Patience, Persévérance et Espérance

Fin 2018, Claire traverse une période de découragement et décide de limiter davantage les sources sonores pour moins souffrir. Toujours l’espérance qu’un jour…

Janvier 2019, Claire est sollicitée pour témoigner quelques minutes sur l’hyperacousie dans un reportage sur les troubles auditifs et les acouphènes qui passe sur M6. Une bouteille jetée à la mer, un espoir de susciter des réactions. Effectivement, parmi les avis, une personne en colère. L’hyperacousie se guérit par une thérapie. Claire recherche sur internet et découvre la méthode curative Øreblue à La Rochelle.

Février 2019, Claire se rend à l’Institut pour le diagnostic. Les courbes auditives et du seuil de douleur confirment l’hyperacousie très sévère : l’effondrement du seuil de tolérance à la douleur se situe dès 10dB-20dB, marcher dans les feuilles, et que les oreilles perçoivent les sons. Le diagnostic est favorable, la méthode Øreblue peut réparer le système auditif. Les cils ne sont pas cassés, sinon Claire serait sourde. Plusieurs mois de réflexion, de mise en place professionnelle et familiale, de constitution du budget. Patrice assumera l’activité d’accueil.

Thérapie curative

Novembre 2019, Claire commence la thérapie. Une réparation auditive longue, épuisante, avec des passages très douloureux durant les premières sessions, comme dans toute rééducation, puis de moins en moins avec l’abandon des bouchons occultants puis plus du tout, et conjointement à une thérapie émotionnelle. Des hauts, des bas et l’espérance. Heureusement, Claire peut compter sur le soutien indéfectible de Patrice. Egalement pour l’activité, Claire ayant besoin de repos et de se concentrer sur sa thérapie. Pendant les 2 étés 2020 et 2021, Claire reprend l’activité d’accueil, 3 mois pendant lesquels ses oreilles travaillent.

Novembre 2021, après 11 sessions assidues et le suivi thérapeutique émotionnel, la réparation du dysfonctionnement auditif opère très positivement.

Commence le temps de la consolidation.

Au moins 1 an de patience, pour la réadaptation de ses oreilles et de son cerveau a une vie sonore, la récupération d’énergie. Toute une année pendant laquelle, sans exposer ses oreilles à des environnements sonores nocifs, Claire teste la vie sonore au quotidien en même temps qu’elle reprend l’activité d’accueil : vent dans les feuilles ; pluie sur le pare-brise pendant qu’elle conduit ; commerces ; restaurants ; hypermarché et galerie commerciale ; moments et anniversaires en famille ; atelier d’écriture ; vaisselle ; cuisine au quotidien ; trajet en voiture de 4h d’affilées ;  conduite ; fête de Noël en famille avec la messe, des voix aigues, des chants et de la joie ; opéra en extérieur ; spectacles du Puy du Fou ; cinéma ; forum sur les troubles auditifs ; cousinade ; grillons et oiseaux ; radio en voiture ; messes ; reprise de la lecture à voix haute (et bruitée) avec les Jocondes ; Salon Autonomic à Rennes (10/202) ; gym à la maison avec accompagnement CD ; reprise de l’atelier d’écriture ; vie associative ; machine à coudre ; émissions musicales et chansons … Moins d’anti-douleur, moins de temps de sieste, plus d’activités enchainées.

Bilan après 1 an de consolidation 

Novembre 2022, bilan à l’Institut Øreblue après 1 an de consolidation. Les courbes auditives et du seuil de douleur attestent de la réparation du dysfonctionnement auditif.

Après 25 ans d’hyperacousie très sévère, d’enfer sonore et d’exclusion déshumanisante de tous les domaines de sa vie, Claire poursuit sa vie sonore sans bouchon et sans souffrance, son épuisement extrême fait place à de grosses fatigues. Toujours des progrès d’adaptation positifs. D’autre part, certains acouphènes ont disparu, les autres se sont atténués.

Reconnaissance éternelle.